Nous entrons aujourd’hui dans la machine infernale du fonctionnement du sol. Le sol, ce mystère source de vie juste sous nos pieds dont on ne connait encore que si peu de chose. Le sol, c’est unité de recyclage du vivant comme nous vous en parlions dans l’article REVOLUTION AGRICOLE.
Le sol réalise ce miracle de transformer de la matière morte que l’on appelle communément de la matière organique en matière vivante à travers le développement des plantes et par extension à travers les animaux qui se nourrissent de ces plantes.
PROCESSUS DE TRANSFORMATION
Dans un sol naturel d’une foret tempérée typique de chez nous la matière organique provient des feuilles et branches qui tombent au sol et aussi des multiples animaux qui meurent (du simple petit insecte au mammifère plus gros comme une souris). Une fois cette matière au sol, que l’on appelle à ce stade la litière, les organismes vivants dans cette litière vont décomposer cette matière étape par étape.

A chaque étape les organismes vivants décomposeurs prospèrent et transforment de plus en plus la matière organique en morceaux plus petits,excréments et autres mucus.
Le vivant du sol transforme donc petit à petit la MO en éléments microscopiques qui seront transformés par les bactéries et les transformations chimiques du sol en structure du sol d’une part et en éléments assimilables par les plantes d’autre part.
Nous vous le disions, le système est simple dans sa finalité. Bon quand on se rapproche un peu c’est hyper complexe en vrai. Nous allons dans des prochains articles regarder de plus près afin de voir certains processus merveilleux de ce système. Notamment avec un acteur majeur du processus le ver de terre.
POURQUOI LE LABOUR EST UNE HÉRÉSIE?
Lorsque l’on travaille le sol on tue 80% de la vie du sol. On estime qu’elle mettrait 5 années à se reconstituer. Le type d’outil, la profondeur ou autre ne change rien à cette réalité. Que vous travailliez avec une charue ou avec une grelinette vous tuez 80% de la vie du sol là où vous effectuez le travail. On s’est rendu compte que l’on pouvait mettre en correspondance la quantité de dégats occasioné sur la vie du sol avec la quantité d’énergie utilisée. Une charue demande plus de pétrole qu’une herse étrille mais avec une herse l’agriculteur fait plusieurs passages.
Quand on sait que le sol se constitue grâce à la vie du sol, on a du mal à comprendre l’engouement des agriculteurs traditionnels au travail du sol.

Nous continuerons cette aventure de transformation de la MO par le sol dans de prochains articles pour ne pas rendre la lecture trop longue.
En comprenant le fonctionnement du sol et sa finalité, à travers l’approche agricole sur sol vivant, nous retrouvons nous humain une place harmonieuse dans la mécanique extraordinaire de la nature et du cycle de la vie. Premièrement en tant que simple animal qui mange du vivant et donc participe au cycle de la matière. Mais aussi dans nos pratiques de jardin en tant qu’ingénieur (ou plutôt assistant ingénieur) du processus de transformation de la MO.


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